La Roumanie : à la découverte du célèbre Raduta Lake
Province de Calarasi – Septembre 2015
Reconnu au niveau mondial pour son cheptel de grosses carpes, sa forte densité de sandres et ses esturgeons Beluga gigantesques, ce réservoir d’une superficie de 450 hectares fût créé dans les années 1980 dans la vallée de la rivière Mostistea, au sud-est du pays. Plusieurs villages furent engloutis lors de sa mise en eau et de nombreux vestiges reposent au fond du lac. Un labyrinthe de structures est d’ailleurs visible à l’écho-sondeur, rendant la pêche à la fois difficile et fascinante. Ce fut par exemple la première fois de ma vie qu’il m’a été donné la possibilité de dandiner un leurre souple sur le clocher d’une église…
Ce plan d’eau est riche en nourriture naturelle, ce qui peut expliquer la croissance spectaculaire des carpes. La population en poissons blancs et en carnassiers est absolument unique : de nombreuses carpes de plus de 25 kg, une population de sandres immense, et quelques spécimens de silures, perches et gros brochets. Une zone du lac est peuplée d’esturgeons Beluga, la période de pêche propice s’étendant d’avril à fin novembre.
Trois jours entiers furent réservés à la pêche de ces monstres préhistoriques, à la fois très méfiants et gourmands, faisant lentement plier votre scion avant de démarrer comme de vraies fusées. Les moulinets sont équipés de gros nylons et les montages se composent d’une plombée et d’un hameçon simple de type circle hook. Les appâts utilisés sont des moitiés de brèmes d’un kilogramme et les lignes déposées en barque. Un premier spot sera exploité les 2 premiers jours, mais le rendement nous paraît très insuffisant : un poisson d’1 mètre suite à la première touche, un second de 1m80. Rien le second jour. Alors nous décidons de nous rendre à l’opposé du lac, dans une zone encore jamais pêchée. Nous nous installons sur une étroite banquette d’argile, où nous avons des difficultés pour placer nos cannes du fait du manque de place. Mais les touches s’enchaînent rapidement et je capturerais 10 spécimens de plus d’un mètre, dont un Beluga d’1m60, six d’1m70 et un superbe trophée de 2 mètres pour environ 85 kilos.
Les autres jours seront dédiés à la recherche des sandres. Je croiserais de nombreux compétiteurs du circuit national au cours de la semaine, venant faire le plein de confiance dans ce lieu très réputé en Roumanie. Ces rencontres seront l’occasion pour moi de perfectionner mes approches de ce poisson si tatillon, de mieux comprendre ses mœurs. La population est vraiment dense, si bien que la moyenne des prises tourne autour de 50 cm. Quelques beaux poissons de plus de 70 cm se laisseront tout de même séduire par mes leurres.