Argentine : à la recherche du tigre du Parana

Février 2015

En février 2015, je m’envole depuis Paris-CDG pour Buenos Aires via Barcelone sur un vol régulier Aerolinas Argentinas. Arrivé au matin du 2e jour, je prends un vol régulier de la compagnie Sol vers Santa Fe. Que le voyage fût long, près de 30 heures (3 avions et 4h de route) pour arriver à destination : Colonia Teresa (département de San Javier, dans la province de Santa Fe).

J’ai pêché 6 jours avec un guide local qui m’a fait partager ses connaissances et sa passion de la pêche. Sa très grande connaissance de la rivière, des spots de pêche ainsi que ses conseils ont été un véritable « Plus ». La pêche du Dorado est possible toute l’année, excepté en novembre et décembre (en raison de la fermeture annuelle afin d’assurer sa reproduction). Le fameux dorado surnommé tigre del rio, appartient à la famille des piranhas: tête massive, silhouette courte et robuste, dentition puissante. C’est un chasseur infatigable qui se nourrit de poissons. Sa robe dorée aux reflets orangés est superbe, tout comme son pédoncule caudal strié de noir.

Sur le Haut Parana, il peut vivre en groupe de plusieurs individus et son poids oscille , en moyenne entre 2 et 10 kg. Des spécimens de plus de 20 kg sont capturés chaque année en Argentine, notamment au pied du barrage de Salta, à la frontière avec l’Uruguay.

Nous pratiquerons une pêche itinérante, en bateau le long de la rivière, parfois à vue mais la plupart du temps, en ciblant des poissons en poste, sur les bordures. La pêche aux leurres à l’aide de leurres de surface ou sub-surface dans cette partie du Delta du Parana est envisageable, mais la pêche au posé s’avéra la plus productive, surtout que les niveaux d’eau étaient assez hauts, compliquant la pêche aux leurres. L’utilisation de vifs (des Morenas, sorte de petites anguilles très fragiles dont sont friands les carnassiers de la rivière) a offert un bon rendement. A vrai dire, les Dorados avaient fui les zones les plus réputées à la recherche de niveaux d’eau très bas – qu’ils affectionnent – situés à plus de 80 km du lieu où je me trouvais.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette migration des Dorados : une reproduction tardive, la présence exceptionnelle de Surubis accentuant la concurrence alimentaire entre les 2 principaux prédateurs présents dans le Delta, une importante crue ayant provoqué une forte mortalité 3 semaines avant mon arrivée mais surtout des eaux trop hautes.

La principale espèce ciblée, le « Golden Dorado », était quasiment absent. J’étais particulièrement déçu de ne pouvoir prendre un gros « tigre du Parana », ce poisson dont la beauté n’a d’égale que la combativité. La pêche de nombreux Surubis a permis de sauver ce séjour…

Si les Surubis se sont montrés les plus actifs, plusieurs autres espèces ont été capturées lors de ce séjour : Mandové, Palometa (nom local donné au piranha), Bagre Amarillo, Moncholo, Armado.

Des couchers du soleil magnifiques, une faune et flore endémiques d’une grande richesse (des milliers d’oiseaux au-dessus de vos têtes) participeront de votre émerveillement.

A la fin de mon séjour, j’ai profité d’une escale de 12h pour visiter la capitale Buenos Aires. J’ai ainsi pu observer les principaux sites touristiques de cette mégalopole de plus de 14 millions d’habitants (deuxième vile la plus peuplée d’Amérique du Sud). Située sur la rive ouest du fleuve Rio de la Plata, cette ville possède le port le plus important du pays et est le centre politique et économique du pays.