Rhône-Alpes

Mai 2015 – Entre Rhône et Saône

Je dispose d’un week-end de 3 jours et décide de me rendre dans la région lyonnaise pour me mesurer aux gros silures présents dans le Rhône et dans la Saône. Ces deux rivières sont réputées pour les prises de poissons records depuis de nombreuses décennies. Vaste territoire composé de 8 départements parmi les plus touristiques de France, la région Rhône-Alpes offre les possibilités les plus variées pour la pêche.

Le Rhône coule sur 812 km, depuis sa source dans le glacier du Rhône à Gletsch en Suisse jusqu’au delta de la Camargue avant de se jeter dans la mer Méditerranée. Au niveau d’Arles, il se sépare en deux bras pour former la Camargue. Après le Nil, le Rhône a le plus grand débit de tous les fleuves s’écoulant en Méditerranée.

Le silure (Silurus glanis) est le plus grand et le plus gros carnassier des eaux continentales d’Europe. Les variations des teintes de sa robe, du vert olive au gris uni ou moucheté, son ventre tire sur le blanc et ses longs barbillons lui donnent un air de poisson-chat géant. À l’âge de 20 ans, les plus beaux spécimens peuvent atteindre 2,50 m pour un poids de 100 kg. Le silure est devenu le poisson de sport par excellence, un véritable poisson trophée. Un silure de grande taille procure une montée d’adrénaline incomparable avec aucun autre, lors de la lutte, une fois qu’il est au bout de la canne.

Le 1er jour de pêche sera consacré à la prospection du Rhône à Vienne (la rivière longe l’autoroute A7). La température de l’eau à 14°, particulièrement fraîche, ne me permettra pas de prendre un poisson. Je dois me résigner face à la très faible activité constatée : peu de poissons montaient au sondeur, en réaction au bruit généré par le clonck.

Le dernier jour sera très productif : le parcours s’étend sur la Saône (secteur nord de Lyon) du pont de Couzon jusqu’à l’île Barbe (Caluire). J’enregistrerais 10 départs et mettrais au sec 6 poissons de plus d’1m20 (1m20 / 1m30 / 1m35 / 1m52 / 1m60 / 1m84) dont 3 de plus de 25 kg. La différence par rapport à la veille, sera la température de l’eau, enregistrée à l’écho (17°). Les poissons semblaient beaucoup plus actifs. Je réaliserais de nombreuses dérives avec un vif monté sur un bouchon de 200 gr. Les esches utilisées seront 1 tanche, 5 carassins et une truite arc-e-ciel. Ces formidables poissons étaient plutôt longs et musclés. C’est toujours une grande émotion de ferrer un beau silure. C’est un moment d’une intensité exceptionnelle à vivre. Si les caprices du fleuve, comme ceux connus la veille, peuvent vous mettre en difficulté, comprendre et s’adapter aux conditions rencontrées vont permettront de tromper le plus gros poisson d’eau douce de France.