Le Portugal : le nouvel Eldorado européen du bass
Août 2016 – Région de l’Alentejo
Le Portugal est un pays dont la richesse piscicole est encore méconnue. C’est surtout un pays que je connais bien, pour m’y rendre presque tous les ans. Désireux de visiter le sud du pays, tout en ayant la possibilité de m’adonner à ma grande passion, je contacte l’un des pêcheurs portugais les plus célèbres : Pedro Felix, champion du Portugal 2005 et champion du monde 2010 par équipe. A bord d’un puissant bassboat, nous irons explorer les berges du lac de barrage de Santa Clara.
Nous essaierons plusieurs cranks et des imitations d’écrevisses. Différents modèles de leurres souples peuvent également être utilisés, mais les formes de vers (les Worms) sont à privilégier. Citons les fameux Senko et Wacky Worm (Gary Yamamoto). Il est préférable que les hameçons soient non plombés (hameçons spéciaux drop shot, Gamakatsu Worm). Le matériel sera un ensemble spinning pour les leurres les plus légers, tandis que les leurres de taille classique pourront être utilisés indifféremment avec des ensembles spinning ou casting de puissance adaptée. Une canne d’action rapide très tactile est bien appropriée pour cette technique. De petits tressaillements, des tirées, des relâchés, à vous de trouver la bonne animation. Cette pêche gagne à se pratiquer à vue, pour les montées d’adrénaline qu’elle procure lorsque vous voyez un beau bass s’intéresser à votre appât et le prendre en bouche !
Août 2019 – District de Bragance
En plein mois d’août 2019, je décide de partir à la découverte du district de Bragance, situé à l’extrême nord-ouest du Portugal. Cinquième région du pays par sa superficie, elle compte environ 150 000 habitants. Les prédateurs les plus représentés au Portugal dans cette région sont les sandres, les black-bass, les silures puis viennent les barbeaux et les brochets.
Les populations de Sandres, Black-Bass, Silures et Brochets ont augmenté très significativement ces dernières années. La pression de pêche est assez faible en comparaison de celle observée en Espagne. Le potentiel halieutique du pays n’a rien à envier à celui de son voisin espagnol. D’immenses barrages bien peuplés en carnassiers sont à découvrir.
En privilégiant la pêche en verticale, drop shot ou en linéaire, j’ai passé des moments de prospection et de convivialité dont je garderais un souvenir halieutique mémorable. A bord d’un bateau en aluminium spécialement conçu pour les sorties en grands lacs, la traque des nombreux carnassiers qui composent ces eaux fût inoubliable.
Mes moulinets étaient garnis de tresse entre 12°° et 15°° et les montages constitués en fluoro 32°° pour les bas de ligne. Les leurres privilégiés furent des shads entre 6 et 12 cm de type One up (tailles 3-4-5 pouces), Easy shiner, Shaker de Lunker City, Swim fish de Lunker City ou Black Minnow de chez Fiish ou des Grubbs comme le Sandra de chez Delalande. Bien sûr, la pêche au worm avec des Senko de Garry Yamamoto était incontournable pour le bass, ainsi que les Froggs type Basirisky ou Volkien ou bien les Stickbaits tel que le Sammy, le Bonnie d’Illex ou le Gunfish de Lucky Craft.
Pour le brochet, il faut privilégier les gros shads de couleurs naturelles avec tête plombée entre 15 à 40 grammes suivant les conditions rencontrées, la pêche avec des Divinators ou des Shads à palettes de 45 à 65 grammes. Sans oublier les gros spinners et les poissons nageurs plongeants montés sur du fluorocarbone en 80°°. Je vous conseille de prévoir des empiles avec triples voleurs adaptés et de qualité et de garnir vos moulinets de tresse en 20 ou 22/100, si vous souhaitez voyager dans ces contrées.
Le Douro est un fleuve de près de 900 km qui prend sa source en Espagne à plus de 2 000 mètres d’altitude, dans la sierra de Urbión, dans la province de Sória. Il s’agit de l’une des neuf provinces de la communauté autonome de Castille-et-Leon, entre Valladolid et Saragosse, au nord de Madrid. Cette rivière serpente en pays ibère pendant 612 km, avant de servir de frontière entre l’Espagne et le Portugal sur 122 km dans une région accidentée. En aval de Barca d’Alva (Figueira de Castelo Rodrigo), il devient complètement portugais sur les 206 derniers kilomètres de son cours et navigable, avant de se jeter dans l’océan Atlantique, entre les villes de Porto et de Vila Nova de Gaia (dans l’estuaire de Porto).
La vallée du Douro est bordée de vignobles réputés. L’UNESCO a d’ailleurs inscrit en décembre 2001 le vignoble de la vallée du Haut Douro dans la liste des Patrimoines mondiaux de l’humanité dans la catégorie des paysages culturels. Avec la création de barrages hydroélectriques, le canal du Douro est devenu un lieu de navigation fluvial et maritime. Ces barrages ont servi à la création de plages fluviales attirant locaux et touristes. Les croisières fluviales sont très nombreuses dans cette région.
Le Douro est devenu ces dernières années un spot particulièrement intéressant pour la recherche des gros barbeaux. Le terme Barbeau désigne plusieurs espèces différentes de poissons (barbeau commun, barbeau méridional, barbeau Comizo, etc.) de la famille des Cyprinidés. Cet omnivore s’intéresse ici aux petits leurres souples, aux cuillères ainsi qu’aux petits poissons nageurs. Les touches sont franches et les combats qui s’en suivent sont intenses, car ce poisson vend chèrement sa peau.